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CAP - Saison 2011 - Synthèse Compétition - Victor NETO
COURSE A PIED   2011 - Compétitions
 

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Mitigé
Déçu
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VAL-DE-REUIL (27) Marathon Seine-Eure 6° édition Acces Site Web
Marathon
09h00 42,195 km 137 m Partants : 498
Nom Prenom Temps Vit. Cat. Naiss Club
1 BOUREGBA Kuider 02:29:45 16,91 SEM 1973 CA Cauchois
2 MOREL Denis 02:36:08 16,21 SEM 1973 Val-De-Reuil AC
3 LEMAITRE Pierre 02:38:16 16,00 SEM 1980 Havre AC
10 DEROCHES Denis 02:44:21 15,40 SEM 1979 Non Licencié
12 NETO Victor 02:45:49 15,27 SEM 1971 AS IBM Lyon

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Denis
 
 

 
 
Grille de Prix Marathon

L’organisation efficace de la course nous permet une arrivée sans stress au départ après un court voyage en navette. La température est annoncée à 1°C à 8h du matin et je me demande alors si j’ai fait le bon choix de partir en débardeur, sans gant ni aucune autre protection.

Nous nous plaçons sur la ligne avec Victor et à 9h la course est lancée. Je suis surpris du rythme relativement modeste imprimé par la tête de course. Ce marathon se gagne généralement entre 2h25 et 2h30, et les premiers semblent partir entre 16 et 16,5 km/h.

Je me dis que le froid y est peut être pour quelque chose et qu’ils accélèreront dans les kilomètres suivants. Je me cale aux côtés de Victor à environ 15,9 km/h sans me rentrer dedans, et je ne vois pas passer les 8 premiers kilomètres.

J’ai les avant-bras et les mains gelés mais les quelques passages au soleil réchauffent heureusement un peu l’atmosphère. Nous continuons toujours notre route ensemble avec Victor, sans personne à nos côtés. Je suis d’ailleurs un peu surpris car je pensais que la densité de coureurs à ce rythme serait un peu plus importante, et je me demande par moments si nous ne courons pas à notre perte en maintenant toujours ce rythme d’environ 15,8 ou 15,9 km/h depuis le début, notamment au km 10 que nous atteignons en 38min me semble t’il.

Les spectateurs sont présents par moments, notamment aux premiers points de relais de l’ekiden qui s’est élancé 15 minutes après nous. Leurs applaudissements y sont alors bien sympathiques.

Je me sens encore bien mais n’ai me semble-t’ il pas l’aisance que j’avais ressentie au marathon de Pezenas. Je pense que le froid en est la cause, en rendant un peu plus douloureux l’enchainement des chocs dans les jambes à chaque foulée.

Je n’ai de cesse de répéter à Victor qu’il ne nous faut surtout pas accélérer malgré les relatives bonnes sensations du moment et nous restons encore côte à côte, menant la danse tour à tour, alors que nous sommes à environ 5 km de la mi-course.

Je commence à me sentir nettement moins frais et vers le km 16 je dois m’accrocher pour rester au train. Au passage dans une partie en pleine ville, je commence même presque à me demander si je ne vais pas gérer à ma main en ralentissant un peu, mais d’un autre côté, je sais aussi que faire la course à deux peut être un bon moteur.

Je décide donc d’aller un peu contre mes sensations et de continuer sur ce rythme, d’autant qu’après ce passage en dedans et au sortir de cette petite boucle en pleine ville de meilleures sensations semblent réapparaitre sur une partie plus roulante à quelques hectomètres du semi.

Nous passons la mi-course en 1h21 quasi exacte, toujours en duo exclusif Victor et moi. Je ne me suis pas retourné une seule fois depuis le départ mais sens que ca commence à s’agiter derrière. Et pour cause, vers le km 22 je crois, le coureur de tête de l’ekiden nous rattrape et nous dépasse en trombe, puis quelques dizaines de secondes plus tard les deux premières féminines du marathon font de même sur un rythme assez surprenant.

L’une d’elle, je ne le sais pas encore, est arrivée une seconde derrière moi au semi de Lempdes, mais même en l’ayant reconnu, je n’aurai pas essayé de la suivre.
Victor et moi ne nous affolons pas de ce « coup de pression » et nous continuons notre route sans fléchir, même si la fraicheur a nettement diminué depuis ces quelques 23 km.

Je suis alors étonné que Victor semble marquer le coup, quand il me dit qu’il ne se sent pas au mieux et qu’il préfère me laisser partir. J’hésite un moment, lui dit que je vais l’attendre, mais son coup de moins bien semble plus important que ce que je pensais, et nos routes semblent devoir, en tout cas pour le moment, se séparer ici, au km24 environ.

Je pars alors un peu chamboulé, je ne pensais pas me retrouver en solo avec encore 18 km à parcourir. Je gamberge un peu mais sais que la route est encore longue, que beaucoup de choses peuvent se passer et décide de maintenir mon rythme, sans trop essayer de me demander ce qui se passera par la suite, que cette alternative soit la meilleure ou pas.

C’est alors que les choses se compliquent encore: nous parcourons d’assez longues lignes droites à ce moment, et le vent s’est levé et se fait nettement ressentir. J’ai alors tout de suite en tête le souvenir d’une sortie longue aux alentours de Gerzat qui s’était transformée en cauchemar en l’espace de quelques km à cause d’un environnement comme celui là. Au même moment, je constate que les deux féminines qui me précèdent semblent un peu marquer le coup car la distance qui nous sépare se stabilise, puis diminue même un moment.

Le vent de face continue son travail de sape mais je résiste pour le moment assez bien, et le moral s’en ressent. Je crois que ce sont ces quelques km qui ont été la clef de ma course. Je me suis dis : soit je craque là, soit je ne craque pas. Passé ce moment de doute, je commence à rentrer dans une spirale plus positive. Comme souvent dans mes marathons, je compte en ordre croissant du km 25 au km 35, puis décompte la distance restante ensuite.

Du km 32 au 36 km environ, je suis vraiment bien, c’est presque l’euphorie. Je trouve le parcours joli, agréable à courir, rattrape un coureur en plein mûr, et quelques relayeurs ekiden me dépassent dans des vitesses moins supersoniques, ce qui à tendance à me faire accélérer pour les laisser le moins possible s’éloigner.

Au km 37, je rentre comme souvent dans ma bulle. Il reste 5 km, soit, me dis-je à cet instant, l’équivalent d’une course faite quelques mois plus tôt à Chappes à côte de Clermont, et qui m’avait paru passer très rapidement à l’époque.

Je suis à quelques minutes de l’arrivée, je sais que mon record est explosé et le mûr ne m’atteint définitivement pas. Je me mets alors un peu à sortir mentalement de la course et même la vue d’un coureur à 50m devant moi en pleine déroute ne me motive pas à accélérer.

Je profite du moment et me dis que le contrat est déjà bien rempli pour aujourd’hui. Je reconnais la zone d’arrivée au loin, à atteindre après une petite boucle, et regarde souvent mon GPS pour contrôler la vitesse et le chrono. Je termine assez ému, aux bords des larmes après l’accumulation de doutes et d’anxiété les derniers jours face aux conditions (route, petits bobos à J-10…) et face au chrono au-delà de mes espérances.

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Victor
 
 

 
 
Grille de Prix Marathon

Depuis le semi-marathon de Lempdes :
Il y a 3 semaines, j'ameliorais mon record sur semi et me rassurais sur ma capacité à faire une bonne performance pour ce marathon. Mais sous l'euphorie, juste après ce semi, j'ai un peu forcé sur les entraînements, passant tout près d'une blessure sérieuse. Du coup, à plusieurs reprise j'ai du arrêté mes séances de VMA ou seuil, face aux douleurs qui devenaient insoutenables (genou et quadriceps). J'ai supprimé quelques séances et quasiment réduit la fin de ma préparation, à du footing à allure modérée (entre 10 et 12 km/h). Chaque fois que j'ai essayé une accélération, mon corps m'a envoyé une décharge me disant stop. Je me présente donc sur ce marathon, frais, mais avec le sentiment d'avoir bâclé la préparation. J'ai des doutes et interrogations : "Est-ce que mon corps va supporter cet effort ? Vais-je être arrêté par une blessure en sommeil ? Est-ce que je vais être capable de tenir suffisamment longtemps à une allure soutenue ?"

Le jour J :
Après la journée maussade et pluvieuse de la veille, la météo du jour s'annonce plus clémente. A 9 heures, le thermomètre affiche 1°C. Les orteils sont frigorifiés. Mais le ciel est plutôt dégagé, les conditions sont plutôt bonnes même si quelques degrés de plus auraient été les bienvenus. Heureusement dés que je me met à courir, la sensation de froid disparaît.

Les 24 premiers kilomètres :
J'ai choisi de faire ce marathon, dans le but de ne plus courir seul et de me retrouver dans un peloton avec des personnes de mon niveau. Je m'attends ainsi à un départ rapide, mais ce n'est pas le cas. Ca part très tranquille entre 15 et 16 km/h sur le premier kilomètre. Je suis avec Denis, et nous nous retrouvons aux 11 et 12ème positions. Vers le deuxième kilomètre, l'écart avec nos prédécesseurs a commencé à se creuser, et nos poursuivants sont eux aussi bien en retrait. Nous allons faire une bonne partie de ce marathon ensemble, côte à côte. Tout va très bien. Nous conservons une allure constante de 3mn 50 au km, ainsi que notre position. Nous ne dépassons personne et personne ne nous dépasse. Le parcours est agréable, avec des portions faites de longues et belles lignes droites, et des parties avec des successions de petits virage. Le profil reste plutôt plat. Les conditions météos sont parfaites pour nos organismes. Le semi est passé en 1h21 environ, ce qui donne un bon espoir pour la suite. Cela me laisse pas mal de marge pour améliorer mon record personnel.

Du 24eme kilomètre à l'arrivée :
Un peu de bruit soudain et d'animation ! C'est un des relayeurs de l'Ekiden parti 15 minutes après nous qui passe devant nous à la vitesse d'une fusée. Je prends un petit coup au moral face à cette fraîcheur. Peu après c'est au tour des deux premières féminines, la kenyane Immaculate Chemutai qui avait fini entre moi et Denis sur le semi de Lempdes et l'éthiopienne Loise Kangogo de nous rattraper. Elles sont venues chercher le record féminin sur l'epreuve et la prime qui va avec. On reste un moment juste derrière elles, avant de les laisser filer. Elles sont sur un rythme de 2h42 environ, qui est bien au dessus de nos capacités. Je sens que j'ai de plus en plus de mal à tenir l'allure. Je dis à Denis de filer, de ne plus m'attendre. Il n'est pas trop loin, mais j'ai un coup de moins bien. Je vais m'efforcer de tenir au mental, jusqu'au bout. Ca va encore se corser vers le 26/27ème kilomètre avec pas mal de vent de face pendant une dizaine de kilomètres. Sur cette portion, on voit que l'issue de la course est totalement incertaine. Des coureurs me rattrapent - je ne sais pas si ce sont des relayeurs ou des solos - tandis que j'en rattrape d'autre, parfois en mauvaise postures. Après le 30ème kilomètre, je me fait rattraper par une troisième féminine, la biélorusse Halina Karnatsevitch ainsi que par un autre homme, Kevin Denis. Je vais rester longtemps à leurs côtés, mais sans ressentir la force de les rattraper. Je regarde de temps à autre ma vitesse instantanée. Elle a un peu baissée par rapport à la première partie mais reste honnête aux alentours de 15 km/h. Cela me rassure dans ma lutte contre moi-même, et je m'accroche à mes efforts. A l'entame du dernier kilomètre, je n'ai plus la moindre idée de ma place. Je pense être autour de la quinzième place, peut-être plus loin. J'ai un dernier sursaut d'orgueil, pour être dans le top 15, et je ne veux pas avoir de regrets. Je lance donc une nouvelle accélération que je vais chercher au plus profond de moi. Je reprend mon prédécesseur, et continue à pousser, finissant finalement à une honorable 12ème place, et surtout avec un chrono que je n'imaginais pas faire.